Menu Fermer

Qui sommes-nous?

Présentation de l’institut

Né à partir de l’Association Oghouz, qui fut pendant longtemps la seule structure associative ouïghoure active en France, l’Institut Ouïghour d’Europe compte représenter aujourd’hui non seulement les Ouïghours en France mais aussi dans le reste de l’Europe. À vocation informative et éducative, son objectif principal est de former une génération d’Ouïghour·e·s eurpoéen·ne·s éduquée, laïque et féministe consciente de sa propre culture ainsi que de son appartenance à l’Europe.

Bien que les Ouïghour·e·s soient une communauté numériquement mince en Occident, ils représentent en Europe autour de 10,000 individus dont 10% sont en France. C’est une nouvelle communauté européenne qui commence à s’agrandir. Il est donc important d’avoir une structure laïque qui soit capable d’aider à leur intégration et leur future contribution pour le développement de l’Europe.

Le projet « Institut Ouïghour d’Europe » a l’ambition de porter ces missions pour l’ensemble des Ouïghour·e·s d’Europe qui sont pour la plupart de jeunes trentenaires ayant fait tout ou une partie de leurs études dans leur pays d’accueil. Cet institut, tout en restant dans le statut associatif de la loi de 1901, garde les fonctions et activités de l’ancienne association Oghouz :

  1. Organisation de conférences et de festivals culturels sur les Ouïghour·e·s, l’Asie centrale et les peuples turciques ;
  2. Édition et publication de la revue franco-ouïghoure Regard sur les Ouïghour·e·s ;

De plus, l’Institut s’est doté de fonctions nouvelles parmi lesquelles on compte :

  1. Un salon de thé ouïhour typiquement centrasiatique. Ce sera l’unique lieu de la culture de l’Asie centrale en France ;
  2. Une bibliothèque ouïghoure spécialisée dans les études ouïghoures, de l’Asie centrale (sources russophone et sinophone), mais aussi sur le monde turc, accessible gratuitement à tous les abonnés des bibliothèques municipales ;
  3. Une boutique ouïghoure où se vendent les produits centrasiatiques et plus spécifiquement ouïghours ;
  4. Une maison d’édition qui publiera les traductions de la littérature ouïghoure dans les langues principales européennes et des ouvrages classiques de sciences humaines vers l’ouïghour depuis les langues européennes ;
  5. Formations de langue et culture ouïghoure : des cours de langue française et ouïghoure, ainsi que des cours de danse, de musique et et de chant ouïghour, ainsi que des cours de civilisation ouïghoure accessibles non seulement aux enfants ouïghours mais aussi à des élèves de toutes origines ;
  6. Services administratifs : l’IODE proposera des services de conseil et d’orientation aux Ouïghours en France dans leurs démarches administratives et des services de traduction ;
  7. Aide et accompagnement dans l’orientation universitaire et professionnelle des jeunes étudiants ouïghours en Europe en mettant en place des antennes dans d’autres villes européennes ;
  8. Droits des femmes ouïghoures : mettre l’accent sur les droits et l’éducation des femmes ouïghoures en Europe : organiser des rencontres lecture avec elles régulièrement et mettre à leur disposition une permanence juridique hebdomadaire ;

Fidèles à nos valeurs associatives, nous tenons à ce que cet institut soit le lieu représentatif des Ouïghour·e·s européen·n·e·s modernes, laïques, féministes et humanistes. Ainsi, il nous semble indispensable que les Ouïghour·e·s puissent s’intégrer dans les sociétés européennes tout en y apportant leur diversité culturelle comme une richesse. De ce fait, nous privilégions les différentes aides apportées par les citoyens et résidents européens, et nous refusons catégoriquement de solliciter ni d’accepter une assistance par une organisation religieuse et/ou politique qui est contre nos valeurs. L’indépendance est en effet une valeur primordiale de l’Institut Ouïghour d’Europe.

Pourquoi un institut ouïghour ?

L’Europe compte actuellement environ 10,000 individus d’origine ouïghoure, qui sont concentrés notamment en Allemagne, aux Pays-Bas et dans les pays scandinaves. En France, nous comptons entre 800 et 1000 individus originaires pour la plupart de la Région Ouïghoure, et une minorité venant des pays de l’Asie centrale russophone. C’est une communauté jeune non seulement par sa récente installation en France (depuis le début des années 2000), mais aussi par l’âge moyen de ses membres qui ont pour la plupart entre 30 et 35 ans.

L’association Oghouz, qui fut pendant des années la seule structure associative ouïghoure en France réunissant l’ensemble des étudiant·e·s ouïghour·e·s dans le pays, ne correspondait plus vraiment à la situation des Ouïghour·e·s en France. La raison : la communauté ouïghoure n’est plus tout à fait étudiante. La majorité des étudiant·e·s ont terminé leurs études, se sont installé·e·s en France durablement et ont fondé une famille. D’autres, qui sont réfugié·e·s politiques, ont également élargi la communauté en venant trouver refuge dans les pays d’Europe qui leur ont donné l’asile politique tels que la France, la Suède et l’Allemagne. L’Institut Ouïghour d’Europe est né début 2019 dans ce contexte de nécessité d’une structure adaptée pour un environnement évolué.

Durant les 10 ans de son existence, l’Association Oghouz avait privilégié la présentation et la promotion de la culture ouïghoure dans le milieu universitaire organisant des festivals de la culture ouïghoure d’une part et contribuant à la naissance et au développement des études ouïghoures en France en organisant des colloques et journées d’études avec des spécialistes de la question en Europe et ailleurs. L’IODE continuera cette ligne de la promotion de la culture ouïghoure en Europe et du développement de l’ouïghourologie dans le milieu universitaire européen.

Les Ouïghour·e·s au Japon et aux Etats-Unis sont majoritairement des scientifiques intégrés dans les sphères intellectuelles de la société dans laquelle ils vivent et dont la carrière est déjà avancée, tandis qu’en Europe les Ouïghour·e·s sont majoritairement des étudiant·e·s nouvellement intégré·e·s au marché du travail et des réfugié·e·s politiques plutôt jeunes. Il est important d’avoir une structure à la fois académique et culturelle, apolitique et areligieuse qui encourage les jeunes Ouïghour·e·s d’Europe vers l’intégration et l’immersion dans les valeurs de leur pays adoptif tout en gardant leur propre langue et culture séculaire.

C’est pourquoi il est important et urgent de soutenir le projet de création d’un institut représentant les Ouïghour·e·s en Europe !