Vendredi, le jour saint de la semaine pour les Musulmans, un individu a décapité un enseignant d’histoire-géo dans les rues des Yvelines. Il a filmé son crime et l’a fièrement publié sur son compte Twitter, le revendiquant comme la vengeance d’un cours dans lequel l’enseignant aurait montré les caricatures du Prophète aux élèves.
Le blasphème, n’en plaise à certains pour de raisons différentes, est un droit et un acte légal en France. L’enseignant a le droit d’enseigner la liberté d’expression en montrant les caricatures du Prophète. C’est un droit protégé par la constitution française. Il a donc exercé son droit le plus fondamental. Toute personne y vivant en tant que citoyen ou résident temporaire, doit respecter les droits et les lois de ce pays.
Nous, les Ouïghours, venant d’un pays qui est sous un régime colonial et dictatorial où nos droits humains et citoyens sont bafoués, sommes d’autant plus attachés aux droits citoyens dans ce pays. Les Ouïghours, un peuple de la vie heureuse, en couleur, en art, en hospitalité et en tolérance, s’opposent à toute forme d’obscurantisme qui sème la haine dans la société.
Nous, les Ouïghours, victimes d’un génocide perpétré par la Chine sous prétexte de prévenir tout radicalisme, citant pour excuse ce type de crimes odieux, immondes et abjects qui ne peuvent qu’augmenter l’islamophobie, dans le pays et dans le monde, avec des conséquences qui peuvent être désastreuses. D’autant que l’Islam, comme toute religion, n’approuve jamais ces crimes ignobles.
Les criminels terroristes qui commettent leurs actes barbares au nom de la religion ne doivent pas être associés à celle-ci, car c’est précisément ce qu’ils cherchent à obtenir et il ne faut certainement pas leur donner ce crédit. Dans le même temps, aucun Musulman ne doit associer ces terroristes à l’Islam, la religion qui a donné cet enseignement précieux et clair par ces deux versets :
« Celui qui a tué un homme qui n’a commis aucune violence sur terre, ni tué, c’est comme s’il avait tué tous les hommes. Celui qui sauve un seul innocent, c’est comme s’il avait sauvé l’humanité tout entière… (Coran, V, 32)
« Ne tuez pas la personne humaine, car Allah l’a déclarée sacrée. » (Coran, VI, 151). »