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Editorial
Ce numéro huit de la revue vous arrive au début de cette année 2018 et à l’orée de Norouz ! Nous commençons cette année avec le résultat de notre concours de photographie. Envoyées des quatre coins du monde, nous vous remercions pour votre participation et publions cette mosaïque de visages qui nous suivent numéro après numéro.
Ce numéro s’ancre dans les récits, récit de Lucien Baleyrin, de son parcours au goût de sable et de gazole pour arriver dans la Région Ouïghoure.
Vous pourrez également lire un article sur l’écriture et les récits de Zordon Sabir, qui ont renouvelé la littérature ouïghoure contemporaine et montré la voie d’une littérature tournée vers l’avenir tout en étant enracinée dans l’histoire.
D’histoire, il en sera évidemment question, notamment à travers l’article du professeur Christopher P. Atwood, professeur à l’université de Pennsylvanie attaché au département des Civilisations et langues de l’est de l’Asie. A la manière d’un archéologue, il nous invite à soulever les couches de l’histoire : en comparant plusieurs sources (celle de l’historien perse al-Djuwaynî et du lettré Yu Ji), il va naviguer entre mythes et faits historiques pour dévoiler le passé des Ouïghour-e-s et leur place dans l’Empire Mongol. Cet article est illustré par l’artiste Minawwar, qui a eu carte blanche pour associer son univers à celui de cette recherche. Ainsi, c’est ce que la rédaction souhaitait, son crayon ajoute une couche d’interprétation supplémentaire à ce palimpseste complexe d’histoire(s).
Les cours d’ouïghour se poursuivent avec cette fois un cours plus pratique sur les différentes façons d’ouvrir une conversation. Toujours plus concret également, l’article “Vie pratique” explique comment ouvrir un compte bancaire et les assurances obligatoires à souscrire en France.
Nous espérons que ce numéro réponde à vos besoins et à vos envies de découverte.
Bonne lecture !
La rédaction.
Hommage à Françoise Aubin |
En 2017, nous perdons une grande figure de la sinologie française ; Françoise Aubin nous a quitté à l’âge de 85 ans en juillet dernier. Spécialiste de la Mongolie, Françoise Aubin a beaucoup contribué au développement des études ouïghoures en France. Dès leurs naissances, elle a soutenu l’association Oghouz et la revue Regard sur les Ouïghour-e-s. Elle a également participé aux colloques organisés par l’association, bravant sa santé affaiblie et les kilomètres depuis le Maine et Loire au volant de sa voiture. |